Friday 21 August 2009

En Islam, la musique et le cinéma sont des divertissements sataniques...

Par contre, d'autres divertissements purement islamiques comme la lapidation, le fouet, et j'en passe, continuent d'être tolérés et même encouragés.

Arabie: hostilité persistante des religieux au cinéma et à la musique
De nombreux Saoudiens aiment la musique et le cinéma, mais l'annulation d'un festival du film à Jeddah est venue leur rappeler la farouche hostilité des religieux les plus conservateurs à ces divertissements.
L'annulation de dernière minute vendredi de cette manifestation, auparavant autorisée, montre que ces religieux ne sont pas prêts à céder.
"Nous espérions que des manifestations comme le festival de Jeddah et le festival du cinéma du Golfe à Khobar (...) allaient déboucher sur un changement mais le message qu'on a reçu est que ce n'est pas encore le moment", commente le cinéaste Mahmoud Sabbagh.
Encore une fois, l'Arabie saoudite se démarque des autres pays arabes.
La vedette musicale saoudienne, Mohammed Abdo, peut ainsi se produire en public partout dans ces pays mais pas dans le royaume.
Pour beaucoup, l'annulation du festival de Jeddah a été un choc. L'ordre est tombé deux jours après l'autorisation par la ville de cette manifestation qui fait partie du festival estival "Jeddah est différente".
Le porte-parole de la ville, Ahmad al-Ghamdi, a indiqué au quotidien Arab News que le festival "manque de préparation", mais les organisateurs pensent que l'ordre est venu de hauts responsables sous la pression de religieux.
Pourtant, l'espoir a grandi ces derniers mois quant à un assouplissement des interdits touchant la culture avec notamment les projections, en dépit de fortes résistances, à Jeddah et à Ryad du film "Menahi" produit par le groupe Rotana.
Rotana, du milliardaire Al-Walid Ben Talal, un neveu du roi Abdallah, est le principal parraineur du festival de Jeddah qui avait programmé sur une semaine une centaine de longs et courts métrages.
En février, le prince Al-Walid avait prédit que "les salles de cinéma et les théâtres finiront inévitablement par apparaître" dans le royaume.
Mais depuis, les groupes de rock et de hip-hop locaux ne peuvent se produire qu'en privé et les créateurs en général butent sur de nombreux interdits.
Ainsi, pour le première fois depuis des années, le festival d'été d'Asir, n'aura pas en 2009 de concert de musique.
En mai, un concert pour femmes à Ryad de la soprano Isabelle Poulenard, parrainé par l'ambassade de France, a été annulé et il a fallu négocier avec des religieux et des responsables pour qu'il ait finalement lieu, selon une personne associée à l'évènement.
Début juillet, le concert privé "Midnight Acoustic", organisé dans un complexe résidentiel pour étrangers, a été interrompu lorsque la police religieuse s'est présentée à l'extérieur de la résidence. La moitié des 500 spectateurs étaient des Saoudiens, selon un spectateur.
Ces interdits ont tempéré les espoirs nés de l'intronisation en 2005 du roi Abdallah. Bénéficiant d'une image d'ouverture, il avait au début de l'année écarté du gouvernement de nombreux éléments conservateurs.
Mais les religieux semblent avoir tracé une ligne rouge contre le cinéma et la musique à coup de fatwas réprobatrices.
"Assister à une projection de cinéma (...) est interdit parce que la plupart de ce qui est montré est une distraction qui crée le désordre", dit l'une d'elles. Une autre décrète que "la musique et tout autre élément de distraction sont considérés comme diaboliques".
Pourtant, les Saoudiens sont largement exposés à ces arts. "Quand Mohammed Abdo chante au Caire ou à Beyrouth, l'audience est majoritairement saoudienne", indique une figure de la scène musicale.
En Arabie, ils ont accès à la télévision et aux vidéos et le pays est considéré par Mazen Hayek, directeur de marketing du groupe de télévision MBC, comme "le premier marché" pour ces produits qui ne lui sont pas conçus.

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